Lucie Bonvalet
Nicolas Sarközy de Nagy-Bosca
Mardi 29 Mai 2012 - 18:48
Sarkozy, Schtroumpf 1er
Depuis " l'affaire des mouches ", Plantu suscite la curiosité. Comment va-t-il représenter Sarkozy, maintenant qu'il est devenu président, Calife à la place du Calife ?
Interrogé ce matin sur France Inter, Plantu rappelle que le nouveau président est " quand même le traître, celui qui a trahi ses amis depuis 35 ans. Je pense à Chirac, à Pasqua, aux autres... " " A l' époque de [l' ancien premier ministre] Balladur, je l' avais dessiné en Schtroumpf. Je me demande si je ne devrais pas le dessiner en Schtroumpf 1er... Comme il a schtroumpfé les Français, je me dis que c' est peut être le bon schtroumpf... ". On sait que Plantu adore les références bédéphiliques, étant lui-même un ancien aspirant dessinateur de bande dessinée.
La métaphore schtroumpfesque fait certainement allusion à un épisode des petits hommes bleus, Le Schtroumpfissime, dans lequel un Schtroumpf, profitant de l' absence du Grand Schtroumpf, réussit, à grands coups de slogans démagogiques et avec une campagne électorale exemplaire, à se faire élire " Schtroumpfissime ".
Dessin de Plantu d'après Tabary et Peyo :
Le Calife cède la place à Schtroumpf 1er
"Le Monde" date du 9 mai 2007
Evidemment, il ne tient aucune de ses promesses et il en résulte une dictature brutale dans laquelle les intellectuels (du moins leur seul représentant, le Schtroumpf à lunettes), sont réduits au silence. écrite en 1965, cette histoire de Peyo a gardé, semble-t-il, toute son actualité.
Une séquence de la campagne électorale.
On n'est pas si loin de la réalité de 2007...
Le Schtroumpfissime, par Peyo. Editions Dupuis.
Source: Univers BD
Schtroumpf
Les Schtroumpfs fêtent cette année leur cinquantième anniversaire. L'événement n'échappera à personne puisque nous avons tous été amoureux de la Schtroumpfette et craint l'abominable Gargamel. Je crois pourtant que leur apport le plus considérable à la politique de civilisation tient à leur langage. N'avoir qu'un seul terme pour désigner les multiples situations dans lesquelles sont empêtrés les individus constitue un progrès considérable. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple illustrant les vingt-cinq dernières années politiques, nous serions passés de "la schtroumpf tranquille" à "la schtroumpf sociale" avant de conclure à la nécessité de "la schtroumpf". Ce serait plus simple. Notre chef, qui se baptise désormais "cheval fougueux", n'y verrait sans doute aucun inconvénient.
Le billet de Michel Schifres du 15 janvier
Source: Le Figaro